À propos de Beauté Anthume
.J’ai longtemps tenté d’étouffer mes idéaux.
Peine perdue.
Mes rêves respirent par le cœur.
Toutes les choses ont un début.
Décide-t-on vraiment d’écrire ?
Voilà la question que je me pose depuis que l’écriture est rentrée dans ma vie. Car me concernant, rien ne m’y prédestinait. Ni par mon éducation, mes activités ou mes envies personnelles. Auparavant, me demander d’écrire aurait été aussi pertinent que de tendre un micro à un muet.
La bonne question serait plutôt : décide-t-on un jour de s’exprimer ?
Là, je pense que oui. Mais entendons-nous bien : s’exprimer sincèrement. Pour moi, ce fut compliqué, car depuis le démarrage de ma vie, je ne l’avais jamais fait. De nature sensible, mais ressentant un gouffre entre mes peines et réussir à en parler. Comme si je n’étais pas outillé. Et puis surtout…
Je ne voulais pas voir mes peurs. J’étais terrorisé par elles.
Voilà donc ma problématique : comment formuler des choses que l’on ne s’autorise même pas à ressentir ?
Je ne m’écoutais pas. Tout finit alors par se nier.
Au début tout va bien. Mais à la longue, harcelé par les angoisses, je ne pouvais plus vivre comme cela. Une pression dans ma poitrine que je ne pouvais plus nier, ni refuser : un trop-plein qu’il fallait évacuer à tout prix.
En vérité, je n’ai pas eu le choix.
Je ne voulais pas mourir comme cela.
Il fallait que je m’autorise à dévoiler mon cœur. Il voulait vivre.
Pouvoir se lire est un art qui s’apprend. Alors, j’ai commencé à arpenter ce chemin. J’ai appris, patiemment. Prenant des mauvaises routes, des déviations, des arrêts imposés. Parfois des impasses. J’y ai rencontré mes peurs, mes déceptions, mes obscurités. Mais aussi mes joies, mes élans de vie et ma paix. Je suis enfin devenu moi-même.
À travers ce site, ma créativité et mes romans, je suis donc devenu un livre ouvert. Pouvoir hurler au monde ce qui se chuchotait en moi. Ma liberté venait de naître.
Une chose est certaine maintenant :
Je ne suis pas fait pour vivre une vie sans amour.
Et pour exprimer cela, je n’ai toujours pas les mots.